Notre périple


On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. En route, le mieux c’est de se perdre. Lorsqu’on s’égare, les projets font place aux surprises et c’est alors, mais alors seulement que le voyage commence.

Nicolas Bouvier

 

 

Depuis Paris, nous avons volé jusqu’à Saint-Pétersbourg, pour une transition en douceur avec le monde eurasiatique. Moscou rejoint en train grande vitesse nous accueillait pour quelques jours. Nous embarquions ensuite dans le transsibérien, à la découverte de la Russie banale à travers ses villes de Yekaterinburg et Krasnoïarsk. Depuis Irkoutsk, nous rejoignions le lac Baïkal et passions trois magnifiques journées en solitaires sur l’île d’Olkhon.

De Oulan-Oude, le transmongolien nous emportait à l’affreuse Oulan-Bator, d’où démarrait notre aventure vers le nord-ouest de la Mongolie à la rencontre des Tsaatans.

Après quelques jours dans le désert de Sainshand pour nous remettre de nos aventures, suivi d’un passage mouvementé en Chine, nous découvrions Pékin et sa majestueuse muraille. Partis directement à Kunming pour découvrir la province du Yunnan, nous poussions jusqu’au terrasse de riz de Yuanyang, avant de remonter par Dali et Lijiang. Un trek plus tard, nous nous retrouvions coincés par le temps et les conditions météo à Shangri-la, et décidions de voler jusqu’à Chengdu. Pandas, bouddha, et escaliers clôturaient notre séjour en Chine.

De Katmandou, nous partions pour le trek de Langtang, une expérience éprouvante et émouvante à la fois. Un safari récréatif dans le Chitwan achevait de nous requinquer pour affronter l’Inde.

Partis de Delhi, nous nous arrêtions aux portes du Rajasthan pour voler à Bombay. Nous remontions ensuite en direction de Calcutta à travers le Madhya Pradesh, découvrions certaines des merveilles de ce pays, et passions par deux Indes séparées de seulement 250 km et pourtant si différentes.

Déprimés par un Noël pas très réussi à Calcutta, nous volions jusqu’à Bangkok, en Thaïlande. Nous partions à la découverte de la Birmanie, ses pagodes, ses populations, ses merveilles naturelles, et ses plages vierges.

Après une petite pause en Thaïlande, nous reprenions la route vers le Cambodge et ses temples phénoménaux.

Vite lassés de ce pays, nous retournions en Thaïlande et descendions la péninsule indochinoise en auto-stop.

Après une pause à Krabi, nous passions cinq jours à Singapour en bonne compagnie, suivis de trois jours en famille à Kuala Lumpur, avant de nous envoler pour Bornéo.

Une petite aventure dans la jungle et un rapide coucou aux orangs-outans plus tard, nous progressions à travers le Kalimantan de l’Ouest

 

 


Ce voyage n’est pas l’accomplissement d’un rêve d’enfant et n’a pas été minutieusement préparé. L’idée a germé dans la tête de Charlotte et Benjamin a accepté le projet. Les deux ont saisi une opportunité d’une année de césure.

 

Où ? 

L’itinéraire n’a pas été très difficile à arrêter : Benjamin n’avait pas d’exigence de pays car ce qui l’attire dans le voyage est l’expérience itinérante bien plus que la visite de pays en particulier. Les pays ne constituent qu’un substrat de cette expérience.


Comment ? 

Pas de figures imposées, à part celle de faire le tour du globe, par n’importe quel moyen de transport. Un des objectifs de ce voyage étant de retrouver un peu de liberté, notamment dans l’organisation de notre temps, nous n’avons surtout pas voulu réserver de billets d’avion en avance, a fortiori des billets « tours du monde ». Ces offres sont en effet extrêmement contraignantes et pour y trouver un intérêt financier significatif il faut fortement optimiser son trajet en amont, annihilant toute possibilité d’improvisation ensuite. La multiplication des compagnies aériennes low-cost permet en outre de prendre l’avion facilement lorsqu’il s’impose.

Ayant découvert la puissance de l’auto-stop en Thaïlande, il est devenu notre mode de transport favori, et a bouleversé notre façon de voyager. Nous sommes devenus beaucoup plus libre de nos déplacements, et avons vécu ensuite des expériences humaines beaucoup plus riches.

 


Pour connaître le contenu du sac à dos de Charlotte, c’est ici. Celui de Benjamin est détaillé ici.