Siem Reap et les temples d’Angkor, 31 janvier – 1er février 2017


Une journée marathonienne pour visiter les plus beaux temples d’Asie du Sud-Est.

 

Le trajet depuis Battambang se déroule sans encombre et nous arrivons à Siem Reap à 17h30. Malheureusement il est trop tard pour acheter nos billets pour Angkor et nous devrons donc subir de plein fouet, l’énorme augmentation tarifaire, applicable au 1er février…

Nous nous dirigeons vers l’hôtel réservé la veille. On nous montre notre chambre au RDC. Sans savoir vraiment pourquoi (peut être la fatigue du voyage)  nous acceptons de payer tout de suite. Quelle erreur !  La chambre est sans fenêtre, sent l’humidité et le ventilateur fait un bruit du tonnerre, chaque fois qu’il tourne à gauche… Nous ressortons rapidement expliquer le problème au personnel présent. Il appelle le manager qui refuse évidemment de nous rembourser ou de nous changer de chambre, mais suggère plutôt que notre sensibilité est en cause. Nous nous résignons à passer la nuit ici, mais lorsque pour avoir signaler un loquet cassé dans la salle de bain, Charlotte se fait accuser de l’avoir délibérément brisé, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Nous décidons de changer d’hôtel et de régler le problème directement avec la centrale de réservation. Quelques aller-retours plus tard (il nous faut une facture, l’hôtel -surprise- n’en délivre pas) et beaucoup d’énergie dépensée, nous nous affalons enfin sur notre nouveau lit et programmons le réveil à 5h.

Le réveil sonne et c’est ronchons que nous enfourchons nos vélos pour nous diriger vers la billetterie d’Angkor. Située à 3 kilomètres du site, nous sommes surpris du peu de monde. Nous passons tout de suite, payons le nouveau tarif carrément prohibitif (37$ la journée par personne) et décidons de la rentabiliser à fond, une grosse journée en perspective. Nous nous dirigeons vers Angkor Wat pour voir le lever de soleil, mais Benjamin en charge de la navigation, ne nous fait pas passer par le chemin le plus court, encore moins le plus simple. Charlotte n’avait pas prévu cette visite sur un vétuste vélo de ville, pédalant dans du sable avec un seul frein et pas de vitesse. Nous arrivons par la porte Est au petit matin. Il n’y a presque personne mais le soleil est déjà levé. La lumière est magnifique et nous profitons de la quiétude des lieux.

Ambiance Tomb Raider

 

Le temple est splendide, et se remplit peu à peu de touristes commençant comme nous leur journée de visite par le pinacle du site. Malgré la foule nous nous attardons plus de trois heures sur les lieux. Interceptant des explications des nombreux guides ou lisant le nôtre. Les bas-reliefs sont magnifiques et nous faisons le tour du bâtiment en suivant les histoires racontées par la pierre.

 

Nous enfourchons à nouveau nos vélos et nous arrêtons manger vers 10h30 au milieu de nul part avec les travailleurs des temples. Le repas est simple mais salvateur. Nous voulons manger avant tout le monde pour profiter de l’accalmie du déjeuner, heure à laquelle tous les cars reconduisent les chinois dans leurs hôtels.

 

Le ventre plein, nous nous dirigeons vers Angkor Thom. La porte sud est magnifique, avec son allée bordée de bustes.

 

Devant Bayon, le principal temple de la cité, un garde en bleu empêche Charlotte d’entrer à cause de son déguisement de Tomb Raider débardeur. Nous ne prêtons pas vraiment garde à l’incident et entrons par une autre porte sans encombre. Ce temple est très différent d’Angkor Wat avec ses différents niveaux et sa structure très serrée, labyrinthique et presque étouffante. Sur le toit les visages qui nous fixent qu’elle que soit notre position nous impressionnent.

 

Nous décidons de quitter un peu le chemin tout tracé du petit ou grand circuit pour aller voir la porte Est, celle qui a servi au tournage du film Tomb Raider. Nous sommes tout de suite séduit par sa beauté sauvage. Nous suivons un groupe de locaux qui visiblement travaillent dans les environs et sont très curieux de savoir comment nous sommes arrivés jusque là. Nous discutons un peu puis Benjamin est saisi par l’envie de faire un peu d’escalade. L’atmosphère du lieu sans doute.

 

Nous continuons notre progression vers Victory Gate, et sommes un peu déçus en comparaison de la porte Est.

Charlotte aime le vélo

 

Nos coups de pédales nous guident ensuite vers East Prasat Top,  un petit temple isolé où nous ne croisons pas un chat.

 

Non loin de là, nous trouvons une pagode avec un joli jardin et des moines très gentils, mais qui refusent d’être pris en photo.

 

Nous nous arrêtons près de la terrasse des éléphants pour aller voir les nombreux temples des environs.

Temple de Phimeanakas

 

Après Phimeanakas nous bifurquons vers le temple Baphuon.

 

Tout en haut, un garde remarque à nouveau le débardeur de Charlotte et lui demande de redescendre immédiatement. Elle obtempère sans objecter,  mais est à nouveau arrêtée au milieu de sa descente par un garde beaucoup plus vindicatif qui veut savoir par quelle entrée elle est arrivée, combien de temps elle est restée dans le temple, etc. Il est très remonté et s’acharne un peu trop. Charlotte reste contrite mais déteste le scandale qu’elle provoque malgré elle. C’est vrai qu’elle a les épaules découverte mais elle a du mal à accepter l’accusation d’indécence surtout à la vue de la vulgarité de certains comportement de touristes bien couverts… Tout ça parce qu’elle a oublié de prendre son écharpe à 5h du matin.

 

Après cette mauvaise expérience, nous décidons de tout de même poursuivre la visite quitte à ce que Charlotte attende Benjamin à l’extérieur des temples.

Et c’est parti pour la ballade en vélo jusqu’à Preah Khan. Nous arrivons et trouvons un guide photo occidental qui veut bien prêter son écharpe pour que Charlotte puisse entrer dans le temple. Le garde est beaucoup plus gentil et ne s’offusque pas du bermuda.

Charlotte équipée pour affronter le puritanisme khmer

 

Le wat s’est écroulé en plusieurs endroit mais c’est absolument subjugués que nous découvrons comment la nature a repris ses droits sur ce lieu. Des arbres ont poussé aux sommets des voutes, et leurs racines dégoulinent sur les parois. C’est absolument magnifique.

 

Nous traversons tout le temple pour aller voir le point de vue sur le lac.

 

À la sortie, la journée est presque finie mais nous avons encore tant à voir !  Nous hésitons entre retourner à Angkor Wat pour voir le crépuscule en passant par Phnom Bakheng que nous avons loupé ou pousser vers Pre Rup et pourquoi pas Sras Srang qui ferment également à 19h selon le billet.

Nous choisissons la deuxième option sans vraiment mesurer la distance à parcourir. Cette mesestimation nous fait rater le coucher de soleil !  Nous arrivons juste après à Pre Rup et une fois au sommet un garde nous demande de redescendre car le site ferme. De nombreux touristes s’offusquent montrant leur ticket, mais l’horaire n’est en fait qu’approximatif et dépend plutôt de l’heure effective du coucher de soleil.

 

Ce temple est de toute façon beaucoup moins joli que tout ce que nous avons vu jusqu’ici et nous redescendons après quelques minutes.

Vu le nombre de kilomètres restant à parcourir il vaut mieux ne pas traîner !  Une bonne heure plus tard (sic) nous arrivons enfin à l’hôtel, les fesses un peu endolories par notre grosse journée à vélo.

Nous mangeons dans un petit resto à l’écart de la très animée Pub street, et nous accordons un dessert bien mérité chez Gelato lab.

Gelato Lab

 

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