Mandalay – 30 et 31 décembre 2016 


Mandalay, enfin !

 

En dormant à 10 minutes de l’aéroport, il nous est aujourd’hui difficile de rater notre avion et nous embarquons sans difficulté pour Mandalay.

Nous ne sommes pas côte à côte et essuyons plusieurs refus pour échanger de place. Celui du voisin de Benjamin est particulièrement savoureux :

– Hello Sir, are you travelling alone ? 

– Yes. 

– Would you mind exchanging seats with my wife ? 

– And why would I do that ? 

– Out of courtesy ? 

– No. 

– Thank you very much Sir. 

 

Benjamin devra gérer seul sa peur du décollage… Charlotte discute pendant tout le trajet avec son voisin thaïlandais qui lui donne plein de conseils pour leurs futures destinations (la Birmanie, la Thaïlande et la Malaisie).

Un chauffeur de taxi envoyé par l’hôtel nous attend à la sortie, et nous y conduit en 30 minutes. Le personnel est adorable (une constance dans ce pays), et nous prête des vélos pour l’après-midi.

Nous voilà partis en bicyclette à la découverte de la ville. Nous nous arrêtons manger dans la première cantine qui nous plaît. Les plats sont végétariens mais délicieux. Avec nos deux cocas nous mangeons pour 2000 kyats, soit ~1€40, la nourriture n’est vraiment pas chère !

 

Nous contournons les douves pour atteindre l’entrée Est du fort, la seule accessible aux touristes. Nous devons laisser nos vélos à l’extérieur de l’enceinte et continuer la visite à pied. Les militaires sont intransigeants mais de bonne humeur.

Le palais en lui même est très joli, avec de belles couleurs flamboyantes, on croirait un monument de Chine. Et notre impression est justifiée car c’est en fait une réplique, le palais originel ayant été détruit pendant la seconde guerre mondiale…

 

La nuit tombe et il nous faut encore aller chercher nos tickets de bateau pour le surlendemain. Nous voulons descendre l’Irrawaddy jusqu’à Bagan en slow boat. La circulation se densifie et Charlotte rentre à l’hôtel pendant que Benjamin se charge de cette mission. Il finira par trouver le ticket office bien caché dans une maison qui n’a rien d’un bâtiment gouvernemental.

 

Nous louons ensuite une mobylette pour la journée du lendemain. Très courageux, nous avons prévus de nous lever à 3h30 pour aller assister à la cérémonie du lavage du visage de Bouddha au temple Maharmuni qui a lieu tous les matins à 4h30.

Benjamin fait quelques tours avec le bolide pour vérifier qu’il maîtrise bien l’engin, et nous partons en quête de carburant. Nous passerons devant la « station » sans la voir. Il s’agit en fait d’une petite échoppe avec des bouteilles d’eau minérale remplie de carburant… On paye son flacon avant de la vider dans le réservoir.

Nouvel arrêt dans une cantine de rue qui cette fois nous déçoit beaucoup. La nourriture baigne dans le gras et nous n’arrivons pas à finir nos assiettes.

 

Nous nous couchons tôt, histoire d’engranger quelques heures de sommeil avant la cérémonie.

 


Lever à 3h30 qui pique les yeux. Charlotte se demande bien quelle idée a pu lui traverser la tête pour vouloir se lever si tôt !

Heureusement le trajet est rapide, il faut dire qu’il n’y a pas grand de monde dans les rues à cette heure-ci ! Nous arrivons au temple à quatre heures où une foule de fervents est déjà regroupée. Les gens ont amené de nombreux présents pour Bouddha. Des fleurs bien sûr, mais aussi de la nourriture, des fruits, de l’eau… Vers 4h30 la cérémonie commence, les moines préparent minutieusement Bouddha en protégeant les autres parties de son corps, puis chaque partie de son visage est soigneusement nettoyée.

 

Nous passons presque deux heures dans ce temple, happés par la dévotion qui règne. À la fin de la cérémonie, une haie d’honneur de femmes prépare la sortie des moines. Au sol, un tapis d’écharpes trace leur route.

 

Il est l’heure d’aller se recoucher

 

Nous rentrons dormir quelques heures supplémentaires puis allons voir la pagode Kuthodaw. Elle renferme le plus grand livre du monde, dont les pages, solides, sont disséminés dans des stupas. Charlotte a le droit à sa première séance de maquillage de thanakha. C’est un arbre dont l’écorce est utilisée par les femmes birmanes pour se maquiller. Elles se l’appliquent sur tout le visage puis se dessinent des formes sur les joues, et parfois le nez et le menton.

 

À quelques mètres se trouve le monastère Shwe Nandaw Kyaung, tout en bois.

 

Nous enfourchons notre mobylette pour filer vers l’ancienne cité royale d’Ava au sud de Mandalay. Nous prenons le bateau pour traverser la rivière (5 petites minutes), et débarquons sur l’autre rive.

 

Une foule de calèches attend de trouver preneur. À contre-cœur, Benjamin accepte cette promenade ultra-touristique et qui ne permet pas de sortir des sentiers battus. Il négocie la course à 8000 kyats les deux heures. Le cocher fait la tronche et ne veut pas quitter la route prédéfinie. Nous verrons donc les quatre attractions majeures et pas plus.

 

C’est dommage car le site est vraiment beau, et surtout il est accessible par la route (si l’on accepte de se rallonger de 15 bons kilomètres).

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans une autre ancienne capitale, Amarapura, pour contempler le fameux pont U Bein. Tout en tek, ce serait le plus long du monde. Les moines l’empruntent pour traverser la rivière. Nous sommes très déçus par les alentours, les gros cars sont autorisés à se garer au pied du pont, et les restaurants mettent la musique à fond. On est bien loin du calme contemplatif attendu.

 

Nous marchons jusqu’au milieu du pont pour redescendre afin d’être un peu plus tranquilles. Le coucher de soleil est quand même joli.

 

De retour en ville, il est temps de manger notre deuxième repas de la journée. Après avoir rendu le scooter, nous passons devant un restaurant avec beaucoup de locaux et deux hommes nous invitent à rejoindre leur table. Sur leur conseil, nous commandons un poisson grillé et un plat de fried noodles qui n’est pas sur la carte. Le poisson arrive entier et parfaitement cuit et assaisonné, un deuxième est immédiatement commandé.

À l’hôtel Benjamin se lance dans un long pourparler afin de régler par carte bancaire sans surtaxe (qui n’était pas mentionnée dans la réservation). Finalement la discussion interminable aura été inutile puisque le terminal bancaire ne fonctionne pas.

Pour la Saint Sylvestre, l’hôtel a organisé une petite fête sur le toit. Démarrée un peu doucement par un jeu débile, la soirée se réchauffe lorsque les pétards sont sortis et le KTV entamé par le personnel survolté, dont beaucoup sont d’origine chinoise.

Nous faisons la connaissance de Loïc et Salomé, deux psys en Asie partis depuis sept mois. Ils déprimaient en région Centre et sont partis pour un long voyage : Ils prévoient de rentrer vers septembre 2017. Ils arrivent en provenance de Bagan, par « express » boat (15 heures de croisière tout de même), et nous donnent deux (sic) bons conseils pour l’hébergement et l’observation du coucher de soleil à Bagan.

Nous allons quand même nous coucher à 2h30 pour deux petites heures de sommeil avant d’embarquer sur notre bateau.

 

 

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