Bombay et Pune, 3 – 11 décembre 2016


Retour sur notre petite semaine dans le Maharastra.

 

Nous arrivons à Bombay en fin d’après-midi et Catherine, la tante par alliance de Benjamin, nous rejoint près de l’aéroport pour nous emmener directement à un concert de musique traditionnelle indienne, dans le cadre du festival Gunidas Sangeet Sammelan.

 

Au programme deux parties : la première est un récital entre un santour et un tabla. Les sonorités du santour ne sont pas très flatteuses, mais le joueur de tabla est impressionnant.

 

Vient ensuite le clou du festival, le chanteur Ustad Rashid Khan. C’est la première fois que nous entendons un raga. Déroutant au début, il met beaucoup de temps à se construire. Rashid Khan est assisté à la voix par un de ses apprentis qui joue du Tampoura (instrument diapason qui maintient le bourdonnement sonore caractéristique de tous les ragas)C’est un honneur pour un élève d’accompagner son guru sur scène. Le raga de ce soir est relativement court (une petite heure). Les spectateurs en redemandent mais Rashid Khan est fatigué et il n’y aura pas de rappel.

 

À la sortie de la salle de concert, un homme vend fièrement ses marrons.

 

Le dimanche après-midi nous allons faire un tour à Bombay Sud.

Nitin, le mari de Catherine nous conduit à travers cette partie de la ville qu’il connait comme sa poche. Tous les bureaux étant fermés, les rues désertes sont investies par les locaux pour des parties de cricket.

 

Nous passons dans une boulangerie tenue par des iraniens, réveillant les racines perses de Catherine.

 

Après un rapide passage par le Bombay Store, nous terminons par une séance coiffure / manucure et un peu de shopping pour Benjamin, qui a besoin de se trouver une tenue appropriée pour un mariage.

 

Nous sommes en effet attendus lundi à Pune, une ville à une centaine de kilomètres, pour célébrer l’union de deux amis de Catherine. Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’assister à un mariage maharastrien. Saree obligatoire pour les filles et kurta pour Benjamin.

La mise en place d’un saree est une affaire assez savante et Charlotte se laisse totalement faire par Catherine bien plus habile et rompue à l’exercice.

 

Nous arrivons alors que la cérémonie a déjà commencé, mais ce n’est pas impoli. Elle dure très longtemps sans aucune solennité, les proches vont et viennent entre le buffet et l’autel.

 

Comme dans tous les mariages religieux une grande place est faite aux rituels traditionnels.

 

Pour concrétiser leur union les tourtereaux doivent faire sept fois le tour du feu sacré en répétant chacun une phrase indiquant le rôle qui lui est attribué dans le couple.

 

La jeune femme doit ensuite marcher sur des feuilles et du riz, avançant un peu plus vers sa vie de femme mariée.

 

La cérémonie se termine avec deux rituels spécifiques des mariages au Maharastra. Le marié se fait d’abord tirer les oreilles par les beaux-frères, une mise en garde avant de recevoir sa femme. Puis il se fait voler ses chaussures dont il doit ensuite « négocier » la restitution auprès de sa belle famille pour une somme symbolique.

 

Un buffet suit mais à notre surprise, sans partie dansante.

 

Et finalement nous rentrons assez tôt à l’hôtel. C’était un mariage sage.

 

Le lendemain nous partons explorer la ville dans laquelle la cousine de Benjamin a vécu plus petite. Nous nous rendons au temple Parvarti sur une colline qui surplombe la ville.

 

Nous rejoignons Catherine et Nitin, en fin d’après midi pour une découverte du bazar et du temple Tulshibaug Ram Mandir, perdu au milieu de ce dédale.

 

Une petite halte dans une confiserie indienne ne nous convainc pas. Le pop-corn de rue est plus rassurant.

 

Le soir, avant de repartir pour Mumbai, nous sommes invités au restaurant, dans un endroit soigneusement choisi par Nitin qui nous régale des deux meilleures réalisations des deux plus typiques recettes indiennes : le poulet tandoori et le butter chicken.

 


Le reste de la semaine s’écoule lentement car nous sommes trop contents de nous retrouver comme en famille. Nous sommes choyés et prenons vite l’habitude de nous prélasser.

Vue depuis notre tour résidentielle de Kandivali

 

Nous réalisons tout de même une excursion à Bombay Sud pour aller voir les caves d’Elephanta, un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il nous faut d’abord rejoindre Churchgate, terminus du train de banlieue (environ une heure depuis la maison). En longeant ensuite le parc vers Gateway of India, on aperçoit la Haute Cour de Bombay, édifiée par les britanniques.

 

De là nous prenons un bateau (encore 45 bonnes minutes de traversée) pour arriver sur cette petite île de pêcheurs. Comme partout en Inde, nous sommes stupéfaits par la saleté qui règne, déchets à profusion dans l’eau et bouteilles plastiques jetées à tout va. Heureusement le site en lui même est relativement protégé. Les premières caves sont les plus impressionnantes avec leurs statues de divinités indoues, sculptées à même la roche.

 

Nous regagnons le continent à la nuit tombée.

 

Le dimanche, avec Nitin, nous allons aussi découvrir d’autres caves, dans le parc naturel de Sanji Gandhi juste à côté de la maison.

 

Il est tout de même temps de repartir pour explorer un peu plus le reste de l’Inde. Nous tergiverserons beaucoup et quitter Mumbai sera difficile. 

 

 

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