Transmongolien 2 : Oulan-Bator – Sainshand, 13 – 16 octobre 2016


Après notre aventure dans le Nord, nous reprenons les rennes rênes de notre voyage pour découvrir l’autre facette de la Mongolie : son désert. Direction la province de Dorgonov (Gobi de l’Est).

 

Nous prenons quelques jours de repos bien mérités à l’hôtel Wonder Mongolia, et utilisons notre précieux temps pour traiter nos photos et finir de rédiger nos articles.

Nous retournons tout de même au Black market, afin que Benjamin trouve la doudoune qui lui faisait cruellement défaut la semaine précédente. Charlotte négocie un très beau deel pour l’école. Il nous en coûtera le double de son prix pour l’envoyer en France !

Le 12 octobre, nous commençons à nous ennuyer, il est temps de préparer nos derniers jours en Mongolie. Nous hésitons entre rejoindre le parc Terelj (à quelques kilomètres d’Oulan-Bator) ou descendre vers le Gobi de l’est (qui nous rapprocherait de la frontière chinoise). Une chose est sûre, nous voulons nous débrouiller seuls ! Nous décidons de nous diriger vers le sud, à Sainshand. Cette ville est sur la route du Transmongolien, il sera donc facile de passer ensuite en Chine.

Nous prenons le train quotidien quittant Oulan-Bator à 10h10 (les billets ne sont pas réservables en ligne, ils doivent être achetés à la gare). Le taxi qui nous conduit est déconcerté car il n’y a pas de transmongolien à la gare à cette heure, nous devons lui montrer nos billets pour qu’il nous conduise !!

 

Effectivement, il n’y a pas beaucoup de touristes occidentaux dans ce train, nous pensons même être les seuls… Il est en tout point similaire aux autres trains (en platskart) que nous avons déjà utilisés, avec une spécificité : s’agissant d’un train régional de jour, les banquettes de 3ème classe passent en configuration 3 places. Les numéros de siège sont donc décalés. Une boisson est aussi comprise dans le billet. Nous choisissons un sachet de sirop lyophilisé assez bizarre…

Il faut compter environ 8h de train pour rejoindre Sainshand. La neige n’est pas encore arrivée dans le sud et nous traversons donc de grandes étendues de steppes aux couleurs automnales. Nous nous arrêtons fréquemment dans de minuscules villages, composés de quelques yourtes éparses.

Vers 20h, nous arrivons à la gare et sommes littéralement harcelés par une horde de taxis. Cette agressivité est très désagréable, et nous marchons donc d’un bon pas vers notre hôtel, le Crystal House Hotel. Il se trouve au bord de la route principale. Nous sommes mis en relation avec un interprète par téléphone. Sorti d’UB, très peu de gens parlent anglais. C’est la basse saison, et nous avons donc droit à la chambre supérieure pour le prix d’une chambre « regular ». Pour la première fois de notre tour du monde, nous aurons notre propre salle de bain !!

La chambre est grande (deux grands lits) et froide. Le chauffage n’a pas encore été allumé, on nous le promet pour le lendemain. L’hôtel est vide, nous sommes enfin seuls.

Après un lever tardif (même les tourdumondistes font la grasse mat’) nous partons en quête d’un endroit où déjeuner. Nous découvrons de jour la ville… Dans laquelle nous ne sommes pas. Sainshand est très étendue et la gare est en fait très excentrée ! Il faut continer à suivre la route principale pour atteindre le centre-ville. Elle est bordée d’une large piste cyclable, inutilisée.

 

Après deux bons kilomètres, et zéro restaurants, nos pas nous mènent vers l’étage supérieur d’un marché. Benjamin y trouve des raviolis au mouton (appelé bouz dans ce beau pays) mais rien pour Charlotte. Nous continuons donc à déambuler dans cette ville sans intérêt, jusqu’à ce que Benjamin aperçoive une petite cantine.

 

Nous entrons, un père et sa fille tienne la petite bicoque. Nous essayons de demander l’origine de la viande des plats mais il est impossible de se faire comprendre. Le père appelle alors son fils, étudiant à Oulan-Bator de retour au domicile familial pour les vacances, qui parle anglais. L’aversion charlottesque pour le mouton est exposée à nos restaurateurs, un morceau de bœuf est alors sorti de derrière les fagots, le jeune homme part acheter des œufs et voici qu’un excellent Undugtei huurga (plat à base de bœuf sauté) nous est concocté.

Un café qui cuisine à la demande

Un café qui cuisine à la demande

 

Nous profitons d’avoir un anglophone à proximité pour demander le prix du taxi pour la visite du monastère de Khamar, afin de le croiser avec celui qui nous a été proposé à l’hôtel. 60 000 turugs (~25 euro) semblent bien être le tarif incompressible du taxi pour le tour de l’incontournable tryptique Bayanzürkh-Shambhala-Khamaryn Khiid.

De retour à l’hôtel, nous donnons donc rendez-vous à notre chauffeur – via notre interprète – à 6 heures le lendemain, pour gravir la montagne Bayanzürkh au lever du soleil.

Le matin, deux chauffeurs nous attendent à la réception, dont l’un est assez remonté car il se sait perdant. C’est probablement le chauffeur contacté au restaurant la veille. Malgré notre silence, il a tenté sa chance. Il faut dire qu’il y a peu de touristes à se mettre sous la dent…

Notre chauffeur pousse sa Toyota Yaris, nous arrivons au site alors que le soleil pointe à l’horizon. Nous montons les premiers.

 

Charlotte tente de s’aventurer après le premier temple, mais se fait rappeler à l’ordre par notre chauffeur, très à cheval sur les rites. En effet, seuls les hommes sont admis au sommet. Il rejoint Benjamin tout en haut avec sa petite bouteille de vodka et sa cuillère.

 

Le rituel est le suivant : trois tours autour du ovoo, puis on « catapulte » quelques gouttes de vodka au dessus du monticule à l’aide de sa cuillère…

 

Les femmes ont elles aussi leur petit rituel au temple intermédiaire.

 

Prochaine étape, la « zone d’energie » de Shambhala. Nous annonçons notre arrivée en sonnant trois fois la cloche située au bord de la route, à 3 km du site.

 

Beaucoup de mongols venus absorber « l’énergie » de la zone. Il est vrai qu’il règne une quiétude au milieu des dunes.

 

À quelques mètres de là, les grottes de la méditation étaient utilisée par les moines pour s’isoler et méditer.

 

Notre chauffeur est ensuite tout excité de nous montrer le site de Sainshand svita où ont été retrouvés des œufs de dinosaures fossilisés.

 

Puis du bois pétrifié,

 

Avant de nous arrêter au monastère.

 

À la sortie, il est possible de monter sur les chameaux. Les chameaux ont vraiment l’air crétin.

 

Parfois le cavalier aussi.

sainshand-44.jpg.jpg

 

Notre chauffeur nous propose de nous enfoncer un peu plus dans le Gobi de l’Est demain. N’ayant rien à faire dans la matinée à part attendre notre train pour Pékin, nous convenons d’un nouveau rendez-vous.

En fin d’après-midi, nous tentons sans succès d’acheter notre billet de train, la gare est quasi-déserte.

 

Le lendemain, nous partons en direction de Zamiin-Üüd, avant de bifurquer à l’Est jusqu’à un camp de touristes fermé. Une jolie chapelle se cache derrière.

 

Puis nous gravissons une dune perdue au milieu de la steppe. Le vent y est infernal.

 

Une collation dans une yourte avec des habitants du coin et un face à face avec un chameau plus tard, nous reprenons la route.

 

C‘était peut-être prémonitoire, mais nous hésiterons un moment à demander le prix pour rejoindre Zamiin-Üüd, qui n’est plus qu’à une centaine de kilomètres…

 


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 commentaires sur “Transmongolien 2 : Oulan-Bator – Sainshand, 13 – 16 octobre 2016