Guide pratique du transsibérien


Après un mois de vadrouille en transsibérien, voici un condensé des informations essentielles afin de bien préparer son voyage.

 

Nous avions beaucoup lu d’articles sur la toile pour aider à la préparation de cette partie du voyage. La plupart des récits, au demeurant fort informatifs par ailleurs, dépeignent un procédé bien plus ardu qu’il ne l’est en réalité. Voici notre recette, allégée en complications.

Préparer l’itinéraire :

La première étape consiste à construire son parcours à l’aide du site Real Russia, qui liste les trains de la ligne transsibérienne avec les horaires locaux (utile pour savoir à quelle heure on arrive et à quelle heure on part à chaque étape).

Le numéro du train donne une indication sur son état. Entre 0 et 10 vous aurez droit à des trains récents, avec des installations modernes (douches payantes à disposition d’après un guide). Au delà, les trains sont plus vétustes et les installations laissent vraiment à désirer.

Si l’on choisit de faire un long trajet (Moscou – Irkoutsk sans arrêt par exemple) préférer donc un train avec un petit numéro…

 


Réserver ses billets :

De là, on est tenté de rester coincé avec l’alternative acheter ses billets en ligne 30% plus cher sur ce beau site Web en anglais, ou dédier une demi-journée à les prendre au guichet de la gare. Notre première expérience laborieuse à Saint-Pétersbourg, pour un trajet des plus communs, nous a incité à trouver une autre solution…

Il est tout simplement possible de réserver ses billets transsibérien sur le site internet de la compagnie ferroviaire russe, comme pour n’importe quel train. Même pas besoin de l’aide d’un local puisque le site existe en version anglophone. On choisit sa place sur plan. Prévoir 15 min par tronçon à réserver, car l’achat de billets multiples est impossible. Heureusement, votre navigateur Web devrait garder en cache les informations passagers obligatoires (état civil et numéro de passeport) à fournir.

Prendre l’option draps et petite serviette.

Et voilà, en 2016, le transsibérien se réserve en E-billet… Les aficionados y verront sûrement une perte de charme, internet nécessitant moins de témérité.

Attention ! Il est possible que vous ayez quand même certains billets à retirer en gare (c’est marqué en rouge sur votre confirmation électronique). Prévoir d’accorder une bonne demi-heure à cet exercice qui peut s’avérer compliqué (pour nous ils s’y sont mis à 3 avant de réussir à imprimer notre billet…).

Attention bis ! Pour ceux qui voudraient bifurquer vers la Mongolie il est impossible de prendre ce billet en ligne, il faut le réserver en gare à un guichet spécial.

 


Choisir sa classe et sa place

Parlons peu et bien, a priori deux choix semblent raisonnables : la première ou la troisième classe (platzkart). Parlons de la troisième classe, en espérant avoir les moyens de faire un petit article sur la première dans quelques années…

– Si l’on est deux. C’est la configuration parfaite. L’un dort en haut et l’autre en bas. Évidemment réserver le plus au milieu du wagon possible, pour être le plus tranquille et le plus loin des toilettes.

La question du carré ou du couloir est épineuse. En couloir, on a une table pour soi, alors qu’en carré elle est plus petite et partagée. En couloir on est théoriquement mieux isolé (au niveau de l’espace de vie), mais en même temps on subit toutes les allées et venues. Enfin pour les grands, le carré est peut être un meilleur choix car les pieds peuvent dépasser de la couchette. Au final, chacun tranchera par expérience !

– Si l’on est seul, prendre une couchette en haut pour être autonome couchettement parlant, et dans une alcôve pour être abrité des passages.

Dernière chose, en platzkart, éviter les places 43 et 44. Le dispositif d’arrêt d’urgence empêche de s’adosser.

 


Monter dans le train :

Pour déchiffrer son billet, s’aider de ce guide.

Si à la gare vous avez l’impression que plusieurs quais sont indiqués allez toujours au deuxième numéro.

Sur le quai, le chef de wagon attend devant la porte. Avoir son passeport à portée de main.

 


Dans le train :

Peu après le départ, le kit de draps est distribué. Faire comme tout le monde et préparer son nid.

Avoir toujours des produits de première nécessité (papier toilette, savon). Les WC proche de la cabine du chef de wagon et donc du Samovar sont toujours mieux tenus que les autres.

La propreté à bord est très variable selon le chef de bord. Lorsque c’est un homme, c’est plus sale. Dans tous les cas le ménage (la serpillère) est fait une fois par jour.

Pour faire comme les locaux, prévoir des petits chaussons, des plats secs à hydrater (types pâtes chinoises), du thé et quelque chose à partager avec ses voisins.

Les nombreux arrêts en gare sont détaillés sur une affiche aux extrémités de chaque wagon.

Ils permettent de se ravitailler si l’on a pas été prévoyant. Sinon il est toujours possible de rejoindre le wagon restaurant.

Ne pas oublier que la seule eau potable dont on dispose est chaude, celle du Samovar.

Pour son thé, on trouve des tasses lestées dans tous les trains. Il faut les « louer » au chef de wagon (mais nous n’avons pas testé).

 


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2 commentaires sur “Guide pratique du transsibérien