Transsibérien 3 : Krasnoïarsk – Irkoutsk, 15 – 16 septembre 2016


Notre prochain train nous rapproche un peu plus du pinacle de notre périple transsibérien : il nous conduit à Irkoutsk, d’où nous rejoindrons le lac Baïkal.

 

Nous arrivons à la gare à midi, ce qui nous laisse plus de quarante-cinq minutes pour réserver au guichet le seul train qui nous manque encore, Oulan Oude – Oulan Bator. En raison des formalités d’immigration, ce train n’est pas réservable en ligne, ni même à un guichet traditionnel : une précédente expédition à la gare nous a appris que seul le guichet numéro 7 de la gare de Krasnoïarsk peut nous le délivrer.  

Une personne se trouve devant nous. Au bout de vingt minutes d’attente, nous abandonnons. Si notre achat prend aussi vingt minutes, nous raterons notre train ! Nous comprenons l’aventure que constituait la réservation d’un parcours transsibérien avant Internet.

Notre chef de bord est beaucoup plus affable que la dernière fois.

 

Nous avons quinze minutes à tuer avant le départ du train.

 

Nous comprendrons lors de ce voyage que la réussite d’un trajet en troisième classe dépend de deux éléments hors de notre contrôle : le profil de nos compagnons de voyage (pas d’ivrognes amoureux cette fois-ci, juste une demi-clocharde sentant très mauvais), et le zèle du chef de wagon : savon et papier toilettes ne viendront jamais à manquer, et le sol sera lessivé jusque sous nos sièges.

À chaque escale, les roues sont vérifiées.

 

Charlotte savoure la bravade de l’interdit de traverser les voies, devant les chefs de gare indifférents.

 

Après dix heures de sommeil, c’est la descente sur le quai de la gare d’Irkoutsk, sous un dense brouillard.

 

Nous marchons jusqu’à notre Hostel, du nom de mini-hostel Hostel My Home et dont l’adresse est : Ulitsa Lapina 16, kv.4, Irkutsk

Cela signifie qu’il se trouve au 16 rue Lapina, dans l’appartement numéro 4. Il faut pousser une porte d’arrière-cour fort engageante

Une auberge se trouve derrière cette porte

 

pour aller sonner à l’appartement. Il est commun pour les auberges de jeunesse d’être hébergées dans des appartements reconvertis. Il n’y a aucun signe extérieur indiquant qu’il s’agit d’une auberge, et nous n’y avons croisé que des russes.

La ville d’Irkoutsk est clairement très touristique : ils ont créé un quartier avec des maisons traditionnelles en bois (un mélange d’authentiques maisons déplacées, et d’artificielles).

Un gros matou marque l’entrée du quartier 130 Kvartal

 

 

Mais ce petit côté Disneyland n’est pas désagréable pour autant, et nous ferons dans ce quartier l’un de nos meilleurs repas jusqu’ici !

Comme à Iekaterinbourg, ici il est possible de suivre une ligne (verte cette fois) pour découvrir la ville. La promenade sur la rue Stepana Razina depuis la gare nous a déjà permis d’observer les restes de maison en bois.

 

Direction le centre ville, pour y acheter du shampoing. Le savon magique du Dr. Bronner 42 en 1 n’a pas tenu ses promesses sur les cheveux de Charlotte. Heureusement le savoir-faire français n’a pas de frontière :

Domination culturelle française

 

La rue Уритцкого (Uritskogo) est très animée, avec de multiples troubadours. 

 

Nous allons ensuite nous immerger à deux pas, dans l’immense marché central. À l’extérieur les fruits et légumes, à l’intérieur la viande, le poisson et les produits secs. Ce sont les locaux qui viennent ici faire leurs courses. Nous essayons de faire de même et repartons avec de beaux fruits et légumes et quelques spécialités à renvoyer en France.

 

C’est près de ce marché que nous prendrons (de justesse) notre bus pour l’île d’Olkhon le lendemain.

 

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