L’île d’Olkhon sur le lac Baïkal, 17 – 21 septembre 2016


Levé 9h10 pour un bus à 10h. Paquetage rapide, heureusement la gare est juste à côté du marché, quinze minutes à pied.

 

Nous courons sur les derniers mètres et arrivons au milieu d’un joyeux bazar de camionnettes prêtes à partir. Nous trouvons in extremis un chauffeur qui nous prend tous les deux, moyennant un échange de passager avec un de ses comparses. Il lui faut aussi décharger tous les bagages empilés sur le siège passager, pour les transférer sur le toit. Nous avons tout juste le temps d’enfiler les sacs à gravas sur nos sacs à dos, avant de prendre place au milieu d’un groupe de chinois.

Suit une longue route (6h), semée d’embûches : vaches qui traversent, ou tronçons en construction empruntée au même rythme qu’une route normale.

 

Une pause nous est accordée sur le bord de la route dans un relais tenu par des russes aux traits asiatiques, et ce jour pris d’assaut par des chinois… Curieuse vision. Arrivé à ce point, on se rend vraiment compte que l’immense Russie est à cheval sur plusieurs espaces ethniques différents.

 

Petite particularité des mœurs routières russes : la ceinture n’est obligatoire que devant les voitures de police (notre chauffeur reçoit d’ailleurs un appel avant chaque voiture postée, et s’attache juste le temps de passer devant).

Rive du Baïkal

 

Arrivés au ferry, il reste à attendre pour traverser. Un bateau toutes les 20 minutes environ. En voiture personnelle il faut s’armer de patience (environ 5 voitures montent pour 5 camionnettes de touristes).

Traversée du Baïkal

 

La rive du côté de Ольхон

 

Nous reprenons la route de sable devenue maintenant vraiment difficile, et la camionnette pas chaussée pour avance très lentement. On distingue d’ailleurs les touristes en 4×4 des locaux en 4×4. Les premiers avancent à la même vitesse que nous.

Хужир, translitté Koujir, fait penser à une ville du Far-West américain. Une rue principale poussiéreuse, et un quadrillage de bicoques précaires. Beaucoup de véhicules abandonnés. Aucun signe d’une activité quelconque. L’île ne vit que du tourisme, et un peu de pêche.

Inn Oasis

 

Après avoir déposé les sacs au Inn Oasis (pas cher et prisé des russes en week-end, attention donc, c’est assez animé), nous traversons le village en direction de chez Nikita’s Homestead, une institution du village.

 

Pour l’hébergement, la nourriture, ou les excursions, pas un guide ou un blog qui ne recommande leur service.

Nous souhaitons aller voir Мыс Хобой (Cap Khoboy), la pointe extrême nord de l’île, mais à pied. C’est à trois jours de marche, incluant un retour en auto-stop. Les informations sur le net sont très succincted, et nous cherchons donc des compléments sur l’itinéraire à suivre, les emplacements de bivouac idéaux, et les ravitaillements en eau. Chez Nikita’s, on parle anglais certes mais les informations sont pour le moins approximatives lorsqu’il ne s’agit pas de vous vendre un tour.

Oui il y a de l’eau, c’est une île. Oui il y a des endroits près des plages pour camper. Basta. Merci. Malheureusement pas assez suspicieux malgré ce dilettantisme, nous prenons deux tickets repas pour le soir.

Entre-temps, nous faisons nos courses à l’unique supermarché du village. La particularité de la randonnée avec Charlotte est qu’il faut compter trois repas chauds par jour pour qu’elle avance. Nous prévoyons large, notamment en jambon et saucisses.

Le supermarché de Khoujir

 

 

Pas un guide qui ne vous vante la cuisine chez Nikita’s. Effectivement ce n’est pas cher, mais quand c’est pas bon c’est toujours trop cher.

Alors qu’il tente de récupérer du désastre culinaire de chez Nikita’s autour du feu de camp, le revêtement anti-reflet des lunettes de Benjamin réagit mal à la chaleur. Un joli brouillard obscurcit désormais sa vision centrale.

Nous nous couchons sur nos planches (littéralement le sommier des lits au Inn Oasis), et plaçons désormais nos espoirs dans l’excursion du lendemain.

Après nos trois jours de randonnée, nous dormons pour notre dernière nuit sur l’île d’Olkhon chez Olga, autre référence de l’île.

Assez fatigués par notre marche, nous choisissons l’option repas du soir + petit déjeuner inclus (1000 roubles par personne en chambre double). Notre chambre est basique mais le matelas est moelleux. La salle de bain (partagée) nous permet de prendre une bonne douche chaude bienvenue après trois jours de crapahute dans la poussière. Et le repas du soir est une excellente surprise qui nous réconcilie avec la nourriture locale. Une cuisine simple, familiale et réconfortante.

 

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *