Kep, 23 – 26 janvier 2017


Trois jours dans une station de villégiature coloniale.

 

À midi nous prenons les clés de notre bungalow. Une grande chambre en bois, un ventilateur, et l’eau chaude. Agrément et charme réunis.

Jardin de la Khmer House Bungalow

 

Nous enfourchons notre scooter vers 13h pour aller visiter les fermes de culture du poivre. Les routes sont de types coloniales : Asphalte flambante neuve, large (deux voire trois voies) et aucune circulation. On roule à 90km/h sans que Charlotte ne panique.

 

La route se transforme en piste et nous nous arrêtons à la première ferme de poivre. Elle fait aussi guesthouse, avec une piscine surplombant la campagne. Étonnamment l’endroit est désert. Un homme nous fait visiter ses plantations de poivre.

 

Les quatre types de poivre (vert, noir, rouge, et blanc) proviennent tous du même arbre, mais diffèrent par leur maturation et/ou leur traitement après cueillette.

Poivre vert (immature) et rouge (mûr) proviennent du même arbre

 

– le poivre noir est en fait du poivre vert séché. On utilise aussi du poivre frais (encore vert) dans la cuisine khmer. Il a plus du goût et pique moins (on peut croquer dedans). Il faut le conserver en milieu humide et l’utiliser moins d’une semaine après cueillette, car il sèche rapidement.

– le poivre rouge est du poivre mûr qui s’est recouvert d’une fine pellicule de couleur rouge au goût épicé.

– le poivre blanc est simplement du poivre rouge débarrassé de cette pellicule.

 

La culture biologique de poivre est une grande fierté de la région, et une origine géographiquement protégée reconnue par l’UE. Seul le purin est autorisé comme engrais. Pour les protéger des insectes, les arbres sont aspergés d’un mélange à base de quinine et de citronnelle.

Nous prenons une bière sur la terrasse au dessus de la piscine de la guesthouse désespérément vide. L’explication de ce mystère nous est donné par le prix des chambres : 45 dollars. Il est compréhensible que personne ne vienne à ce prix, les feuilles mortes continueront donc de s’accumuler dans le dévers de la piscine.

Vue depuis la terrasse surplombant la piscine

 

En redescendant, nous découvrons que la plantation Sothy’s est à quelques centaines de mètres. Nous remettons une couche de visite après y avoir mangé. Le contrôle qualité est pointilleux : chaque grain inspecté à la pince à épiler. Charlotte récupère gracieusement du poivre pour l’école.

 

Nous décidons ensuite d’aller voir le Secret Lake pour le coucher de soleil. Charlotte et sa peur de la moto nous font faire un détour de 10 km pour rester sur une route apparaissant goudronnée sur la carte. Ce n’est en réalité qu’un chemin aux nombreux nids de poule. Nous atteignons le lac plongé sans l’obscurité, ce n’est pas très joli. Sur une colline, un escalier mène à un lieu de culte crapoteux. Cette excursion n’est pas franchement une réussite.

 

Au retour, nous empruntons le raccourci qui s’avère en meilleur état que la « pseudo-route ». La crainte n’est pas bonne conseillère.

 


Le lendemain, nous trainons sur la terrasse du bungalow-restaurant jusqu’à 13h, avant de nous décider à aller faire un tour à Krong Kampot, à 13 km.

Vue depuis la terrasse du bungalow

 

Nous faisons une halte au Crab Market pour acheter des cousins de litchi, et des mangues sauvages. Nous assistons aussi à une vente de crabe.

 

Krong Kampot est un ancien port colonial (déchu pour Sihanoukville), il y règne aussi une ambiance très relax. Il semble n’y avoir ici aucune activité autre qu’héberger et servir des bières aux occidentaux.

 

Justement épuisés par une journée éprouvante qui nous a vu bouger du coussin de notre fauteuil à la selle de notre motocyclette, nous nous offrons une pression bien méritée. Et aussi un plat de poulet au gingembre. Suivi d’un curry vert. Et d’une tarte au citron pour pousser. Puis retour à Kep.

Le soleil déclinant sur la jetée sonne déjà l’heure du retour au bungalow.

 


Quand nous nous levons, le temps est mitigé, nous renonçons à aller buller sur Rabbit Island et préférons buller plus pleinement et plus efficacement en restant à notre hôtel.

Il faut tout de même manger. Ce sera une énorme pizza american style, dans un repère d’expatriés (type famille aisée australienne avec la nounou cambodgienne).

Les routes sont larges et vides. La petite promenade le long du front de mer est déserte, sommes nous vraiment en haute-saison ? On peut y louer des petites baraques pour tendre son hamac à l’ombre. Des locaux donnent l’exemple.

 

Les mangues achetées la veille sont délicieuses. Nous décidons de partir le lendemain à Phnom-Penh.

 


Pour ne pas nous faire trop violence, nous choisissons de prendre le bus en début d’après-midi.

Conformément à l’atmosphère du lieu, il a une petite demie-heure de retard, ce qui donne encore l’occasion de vérifier que front de mer est organisé pour la détente (mais pourquoi autant de transats ?).

De l’autre côté de la route, on observe de nombreux terrains avec de grands bâtiments de style européens à l’abandon. C’est l’endroit de rêve pour acquérir une belle propriété, mais d’après le Lonely Planet, tout est dans les mains d’une poignée de possédants qui n’en font rien.

 

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