Pékin, 18 – 24 Octobre 2016


Jing nous laisse dans son appartement et nous donne rendez-vous pour le dîner.

Le premier contact avec une salle de bain chinoise est déroutant : il n’y a pas de cabine et c’est la pièce entière qui fait office de douche : le lavabo et les WC sont en quelques sortes dans la douche !

L’appartement est idéalement situé, à un peu plus de 2 kilomètres de la Cité Interdite. Ce sera notre première visite.

 

Jour 1 : la Cité Interdite et Doncheng Central

 

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L’atmosphère est très polluée, un pic est prévu demain. Même si les dimensions du Musée du Palais (autre nom de la Cité Interdite) impressionnent, la visite est un peu décevante. Un voile de pollution recouvre toutes nos images.

 

Et c’est une marée de touristes chinois qui envahit les abords des salles. Les chinois sont exubérants, crient, poussent. Les entrées des diverses salles (les grandes salles d’Harmonie en tout genre) offrent le triste spectacle de cohues tout à fait contraire à l’esprit du lieu. Charlotte parvient tout de même à arracher quelques photos.

 

À noter que les touristes chinois se déplacent en groupes très compacts, même à l’intérieur d’un site. Ainsi, certains coins sont complètement vides car aucun chinois ne s’y aventure en individuel. 

 

Dans le jardin impérial, situé à l’arrière du palais, on trouve un pin et un cyprès centenaires enlacés, quel meilleur symbole matrimonial ?

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Nous sortons par la Porte de la prouesse divine

 

En fin d’après midi, nous rejoignons la place Tian’anmen en contournant le palais. Il est à peine 17h30 et la nuit tombe déjà. Le nuage de pollution est bien visible sous les feux du projecteur.

 

La Porte de la paix du paradis et son portrait de Mao est le centre de toute l’attention.

La Porte de la paix du paradis

La Porte de la paix du paradis

 

Retour de nuit

Retour de nuit

Nous arrivons en retard pour le diner, les distances à Pékin sont énormes. Jing et son mari William nous emmènent dans un fameux restaurant pékinois, Hua Jia Yi Yuan dans la rue « fantôme », Gui jie. Nous sommes aussi rejoints par Jacques, le frère de Jing, qui exercera beaucoup son français avec Charlotte. Nous ne nous occupons de rien, et goûtons les plats au fur et à mesure qu’ils arrivent sur la table. Le canard laqué est délicieux. Selon la coutume, il y a beaucoup trop à manger. Benjamin ne peut pas finir tous les plats.

L’addition est réglée sous la table, sans même que nous ayions vu quoi que ce soit. Nous ne pouvons même pas protester, juste remercier.

 

Jour 2 : les Hutongs et Doncheng North

 

Le foulard pékinois

Le foulard pékinois

 

Le lendemain, nous enfilons les masques pour aller nous balader dans les Hutongs.

 

C’est un quartier historique de Pékin où se côtoient riverains menant une existence ordinaire dans de modestes habitations cachées à fond de ruelles très étroites, et touristes arpentant les petites boutiques de souvenirs.

C’est aussi un repère de street food. Le chinois (calamars et poulet frits, brochettes grillées, ) se mêle à l’occidental (frozen yogurt et churros).

 

Nous flânerons facilement jusqu’à 19 heures dans ce quartier, appréciant chaque recoin et nous laissant porter par la vie fourmillante qui y règne.

 

Le soir, Jing a cuisiné pour nous ! William est en déplacement professionnel à Shanghai, comme toutes les semaines. Les chinois sont un peuple très travailleurs, et pour la nouvelle classe moyenne supérieure qui émerge, la vie est rythmée par les obligations professionnelles. Jing et William travaillent tous les deux dans le secteur bancaire. Nous devinons qu’ils ont une plutôt bonne situation. Ils nous expliquent avoir seulement cinq jours de congés payés par an, en dehors des fêtes nationales !

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Tous les chinois travaillent tout le temps. Notre quartier d’habitation est en pleine réfection, et il n’est pas rare de voir et entendre les ouvriers travailler jusque tard dans la nuit.

Autre illustration : Jing nous trouve notre capot d’objectif sur l’équivalent d’Amazon en Chine. Commandé à 22 heures, l’objet est déposé par coursier devant la porte à 7 heures du matin le lendemain !

 

Jour 3 : en route pour Jankiou

De notre côté, nous mettons beaucoup de temps à démarrer. Charlotte est très fatiguée par la pollution. Nous sommes jeudi, le temps est maussade mais nous décidons quand même d’aller à la Grande Muraille pour éviter l’affluence du week-end.

Nous irons à Jiankou, un lieu-dit où se trouve encore une section du mur non restaurée, longue de 20 kilomètres. Nous aimerions camper sur la muraille ce soir afin de profiter du lever de soleil et partir de bonne heure le lendemain pour rejoindre Mutianyu, un site touristique avec la muraille totalement restaurée.

Nous nous mettons en chasse d’une cartouche de gaz pour le réchaud dans un magasin spécialisé. 2 heures plus tard (les distances…), nous sommes enfin dans le métro qui nous conduit au hub de Dongzhimen d’où nous prenons le bus pour Huairou.

Nous arriverons à la nuit tombée au village de Xizhazi.

 

Jour 4 : une longue journée de randonnée d’escalade sur la Grande Muraille.

Levé 5h30 pour voir le soleil se lever sur la muraille, la journée peut commencer. Nous ne savons pas encore à quel point elle sera longue… Nous ne serons pas de retour à Pékin avant 11h du soir !

Pour lire le récit de cette randonnée, c’est ici !

 

Jour 5 : le quartier de l’université

Le réveil est difficile, mais Charlotte tient absolument à voir Wudaokou, le quartier universitaire où son frère Antoine a vécu pendant un an. Aujourd’hui, le ciel est bleu !

 

Beaucoup plus international que le reste de Pékin, la zone regorge de petits restos et échoppes. Nous goûtons enfin les fameux baozis (petits pains fourrés au jus de viande, délicieux bien qu’impossibles à manger proprement), et apprécions cette pause qui nous permet de souffler (nous sommes tous deux extrêmement courbaturés… Merci la muraille).

 

 

Université de Tsingua

Université de Tsingua

 

Le campus de l’université Tsingua est immense et ressemble aux campus américains : terrains de sport, résidences étudiantes, bibliothèques… C’est un vrai petit monde à part.

 

Nous sommes très très lents et arrivons au Old Summer Temple juste avant sa fermeture. Nous avons décidément un peu de mal à nous faire aux horaires chinois (fermeture à 18h) !

 

En Chine, l’entrée dans de nombreux parcs (généralement les plus beaux) est payante.

La nuit tombant nous décidons d’aller faire un tour dans le quartier « branché » de Pékin : Sanlitun.

À la sortie du métro nous empruntons la mauvaise rue et découvrons une zone où se succèdent des restaurants tous plus alléchants les uns que les autres. L’un d’eux nous intrigue particulièrement : on y achète sa nourriture crue et elle est ensuite cuisinée minute.

Nous arrivons finalement dans Sanlitun : c’est une sorte de centre commercial en plein air. Ici chaque grande marque occidentale a son magasin. Au troisième étage, un paquet de restaurants et de bars affichent complets. C’est sans nul doute le repère des jeunes branchés chinois et occidentaux.

 

Jour 6 : Parc du Temple du Paradis

Les courbatures se font encore sentir au lever mais il y a encore tant à découvrir à Pékin !

Après un déjeuner à 11h avec nos hôtes (William a un examen aujourd’hui – nous sommes dimanche…) aux saveurs du Sichuan, direction le Temple du Paradis.

 

Cette fois nous avons tout notre temps et déambulons avec plaisir dans ce lieu très apprécié des touristes chinois. Les cyprès sont alignés au millimètre.

 

Dans les jardins, les pékinois s’adonnent à la danse. Une forme hybride entre la valse et le rock.

 

La Salle de la prière pour les bonnes moissons est, comme tous les monuments chinois, flambante neuve. Les pilliers de soutien en bois sont d’origine, l’habillage fait moins authentique…

 

 

En fin d’après midi, nous reprenons le métro pour rejoindre le Silk market. Ce marché nous fait fortement penser au Black market d’Oulan-Bator à la différence qu’il est dans un beau bâtiment. Beaucoup de boutiques placardent des affiches exhortant à s’abstenir de négocier…

Contradiction performative

Contradiction performative

 

Nous sommes un peu décontenancés : Antoine nous a dit qu’il fallait diviser tous les prix annoncés par 10 ! Rapidement nous sommes témoins de scènes de théâtre de marchandage, l’affiche n’est en fait qu’un stratagème pour décourager les novices.

 

On a vraiment l’impression d’être entré dans le temple du faux : d’ailleurs les vendeurs sont nerveux quand nous photographions les belles rolex en vitrine.

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Le soir arrive et nous nous dépêchons de rejoindre Jing et William : pour notre dernière soirée nous allons découvrir le mythique KTV. Benjamin attrape quand même quelques chaussons fourrés à la viande (banh bao) dans une ruelle sombre.

 

Nous voilà partis pour le quartier du Sanlitun, découvert la veille. Nous entrons dans un immense bâtiment et descendons au sous-sol. Un couloir distribue de petits salons dont on s’imaginerait presque qu’ils abritent des pratiques licencieuses. Jacques nous rejoint…

Histoire de ne pas abîmer notre voix nous resterons à l’eau citronnée toute la soirée. Le KTV (karaoké tv) est une institution ici, nos amis chinois prennent ça très au sérieux. Nous nous époumonons (enfin surtout Benjamin) sur de la pop anglaise et quelques chansons françaises trouvées dans l’immense répertoire. Nous voudrions pouvoir chanter une chanson tous ensemble mais impossible de trouver un titre commun à nos deux cultures.

 

Jour 7 : départ pour Kunming

Nous disons au revoir à fun-fun et wa-wa les deux chats de Jing et William et claquons la porte de notre pied à terre pékinois. Quelques dernières courses avant de se diriger vers la gare ouest pour prendre le train qui nous emmènera à Kunming dans le Yunnan, en 34 heures.

 

 


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